L’Impératrice – Parfum Thérémine
Aujourd’hui, Amnusique vous propose de vous évader avec le morceau Parfum Thérémine de L’Impératrice. Après avoir sorti deux premiers EP magistraux en 2012 (L’Impératrice) et 2014 (Sonate Pacifique), le plus groovy des groupes Parisiens est de retour en cette fin d’année avec son tout nouvel EP, intitulé Odyssée. À travers ce nouvel opus, l’équipage de L’Impératrice, qui s’est étoffé avec l’arrivée de la jolie voix de Flore, nous propose de décoller en sa compagnie pour une nouvelle croisière cosmique, marquée par un changement artistique osé mais réussi…
Alors que les précédentes productions du groupe étaient essentiellement instrumentales (à l’exception des morceaux pour lesquels Isaac Delusion prêtait sa voix), les six étapes de son nouvel Odyssée marquent indéniablement les esprits avec l’apparition de paroles en Français, et en Anglais, distillées par la belle chanteuse Flore Benguigui, qui accompagnera également le reste de la troupe lors de leurs différents concerts.
Certes, L’Impératrice surprend par ce changement de cap mais, sa Majesté ne manque pas de rassurer ses fans de la première heure, et ce, dès le « Départ » de ses pérégrinations lunaires, titre du morceau d’ouverture de l’EP. Les Parisiens osent le virage à un certain degré mais ne renient pas leurs origines, bien au contraire. Leurs mélodies mélangent toujours parfaitement sonorités électroniques, groove, disco et les clins d’œil à leurs influences sont toujours aussi agréables à dénicher.
Et si nous avons pu découvrir avec émoi le timbre envoûtant de Flore, par le biais de son premier single « La Lune », Agitations Tropicales, le deuxième morceau de l’EP, qui ne manquera pas d’être assimilé à du Daft Punk, nous prouve que ce choix d’intégrer une voix féminine à ses instrumentales n’était pas un caprice du groupe, mais bel et bien la confirmation qu’elle était la pièce manquante du puzzle. Et si finalement L’Impératrice c’était elle ?
Parfum Thérémine, le titre le plus planant de l’Odyssée nous fait découvrir que la nouvelle venue est aussi à l’aise dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare. Lors de cette ballade hors du temps, L’Impératrice rend un hommage vibrant, émouvant et subtil à Léon Theremin(e) (Lev Sergueïevitch Termen), l’inventeur de l’un des plus vieux instruments de musique électronique, Le Thérémine.
La suite et fin du voyage se passeront avec le titre éponyme de l’opus et l’Épilogue qui finiront de corroborer notre idée que L’Impératrice n’a pas changé de chemin, elle a simplement trouvé son équilibre entre les mélodies qui ont fait son succès et l’horizon vers lequel elle souhaitait atterrir. Nous prendrons sans hésitation nos billets pour la prochaine navette. Bonne écoute à toutes et à tous.
Vous pouvez écouter l’EP « Oyssée » en entier ci-dessous :
Pays : France.
Style musical : Electro, Groove, Funk, Hip-Hop, Nu-Disco.
Nom(s) : Charles de Boisseguin, Tom Daveau, Hagni G »won, Martin Neumann, David Gaugué, Flore Benguigui.
L’info en plus : Le nom « L’imperatrice » est une référence à l’idée selon laquelle une femme a la capacité de nous faire souffrir tout en nous retenant prêt d’elle. Elle provoque, chez l’homme, le désir d’avoir et d’appartenir.
Site web : ici
Maison de disque : microqlima.
Publié par : Guillaume, Catégorie(s) : Albums et EP, Analyses, Nos morceaux, Pour s'évader
Graphiste et illustrateur dans une agence de communication le jour, administrateur et rédacteur web la nuit, Guillaume est le fondateur du site Amnusique.
Sa plus grande fierté ? Il est Carolomacérien. Sa plus grande honte ? Il a possédé (et écouté) l’album de K-Maro durant son adolescence. L’artiste le plus présent de sa playlist ? Très certainement Parov Stelar.
Dommage pour sa mémoire : Léon Théremin et non pas Thérémine …
Espérons que Lev Sergueïevitch Termen ne nous lise pas alors…